LE SIRE MOT
LA POESIE COMME TRANSCENDANCE DU VERBE

Dieu écoute Dieu
(Etty Hillesum)

Lucian Strochi c’est le poète du Verbe primordial, du commencement accompli, plénier, sans être menacé d’aucune ombre d’une pensée corruptible, d’une rhétorique vide ou d’une équivoque ludique, mais, il s’agit, carrément, d’un merveilleux enchantement devant la Création, vue et conçue comme un avènement et une incarnation de la Parole.

La Parole c’est comme un hématome de la douleur, de la souffrance, dans la transparence d’un discours de deuxième degré („le mot prononcé se refuse à un autre discours”), comme frémissement du Verbe, au comble du premier appel de la vie: „le mot n’est une révolte de la nature / mais tout simplement son hésitation.”

L’art poétique de Lucian Strochi, comme elle se révèle dans la Trilogie de la Parole, c’est l’art du LOGOS, après la chute de l’humain, comme un fragment qui garde encore la l’auréole de l’absolu, comme un fractal qui, grâce à l’imaginaire poétique, ne fait que rendre plus mystérieux les sacrements de l’Éternel, par les échos d’un silence assourdissant…

Cuvantul-cuvant-Franceza